Les Alliés n’ignorent pas les dangers d’un assaut en cet endroit aux allures de piège. Mais c’est le seul possible. Les bombardements, mal ajustés, ont laissé quasiment intactes les défenses allemandes, de surcroît renforcées par l’arrivée – passée inaperçue – de la 352e division. Au matin du 6 juin, les hommes des 1ère et 29e divisions américaines des généraux Huebner et Gerhardt subissent un véritable carnage. Cloués sur la plage, au milieu de cadavres et de matériel calciné, il leur faut près de 6 heures pour s’extirper de la nasse, escalader le talus et gagner le plateau qui le surplombe. Au soir, la pénétration vers l’intérieur atteint à peine les 2 kilomètres.